Les rebelles du M23 ont commis depuis fin 2022 « des meurtres, des viols et d’autres crimes de guerre » dans l’est de la République démocratique du Congo, accuse Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mardi.

L’organisation de défense des droits humains affirme avoir documenté entre novembre 2022 et mars 2023 « huit exécutions illégales et 14 cas de viol commis par les combattants du M23 », ajoutant qu’une dizaine d’autres cas d’exécutions sommaires lui a été rapportée.

Le rapport mentionne des cas où « des combattants du M23 ont violé des femmes devant leurs enfants et leurs maris ». Des attaques par armes explosives dans des zones habitées de la province du Nord-Kivu ont tué et blessé des civils, endommagé des infrastructures et exacerbé une crise humanitaire déjà catastrophique, précise également le rapport. Les dirigeants du M23 ont nié que leurs forces aient commis des crimes, indique Human Rights Watch. L’organisation critique en outre vivement le Rwanda, voisin de la RDC, qui apporterait un soutien financier et militaire aux rebelles, selon plusieurs rapports de l’Onu.

« Les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle », affirme dans le rapport Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique à HRW. Le Rwanda conteste quant à lui tout soutien aux rebelles. Selon HRW, les Nations unies devraient ajouter à leur liste de sanctions « les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais » qui soutiennent ce groupe armé. Dans la province du Nord-Kivu, le M23 (Mouvement du 23 Mars) s’est emparé depuis novembre 2021 de larges territoires riches en minerais, et continue d’avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.

(AFP)

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