Avocate congolaise évoluant dans le secteur des droits et libertés de l’homme, Mme KANGUNDU NDONGO Grâce se trouve, depuis le début du mois de mars 2024, dans le collimateur des services de sécurité.
Chargée de l’accompagnement juridique au sein de l’association RFLAP (Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole), qui s’emploie à dénoncer les violations des droits humains ainsi que les violences sexuelles et conjugales, elle est désormais une cible.
Son implication dans la défense des droits et des libertés lui a attiré des ennuis de la part des autorités.
Durant l’« Opération Panthère noire », Mme KANGUNDU Grâce a recueilli plusieurs témoignages qu’elle s’apprêtait à rendre publics, en vue de demander des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces violations flagrantes des droits humains. Elle a été arrêtée de façon scandaleuse par les services des Renseignements militaires, sans que ses bourreaux ne tiennent compte de son état de grossesse avancé (7 mois).
Il lui a été reproché de porter atteinte à la sûreté de l’État et de chercher à déstabiliser les institutions de la République.
Sur place à Kinshasa, des voix s’élèvent pour dénoncer cet acharnement du pouvoir en place à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, malgré les promesses fallacieuses faites par le président de la République, Félix Tshisekedi, de faire de la RDC un véritable État de droit.
La rédaction