Les ambassades d’une quinzaine de pays en République démocratique du Congo, ont évoqué leurs “préoccupations” sur la situation dans le pays. Elles ont diffusé le 2 juin une déclaration conjointe appelant à des élections “pacifiques” et “transparentes” en décembre prochain.

À un peu plus de six mois des élections prévues le 20 décembre (présidentielle, législatives, provinciales et communales), la tension commence à monter, en particulier depuis la répression violente d’une manifestation de l’opposition le 20 mai à Kinshasa.

“Nous réitérons notre volonté d’accompagner la RDC et la population congolaise sur la voie d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes”, écrivent les ambassades dans leur déclaration publiée notamment sur les réseaux sociaux.

Les signataires sont les ambassades des États-Unis, d’Allemagne, de Belgique, du Canada, d’Espagne, de France, de Grèce, d’Italie, du Japon, de Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de Suède, de Suisse, de la République tchèque ainsi que la délégation de l’Union européenne.

“Nous prenons acte des efforts” de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour mettre en œuvre le processus électoral, ajoutent les ambassades, tout en encourageant cette commission à la “transparence” et au “dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts”.

Elles notent que “l’audit” du fichier électoral “n’a pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent”.

Elles soulignent aussi que “la liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement sont des éléments essentiels d’un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l’État de droit”.

“Nous réitérons nos préoccupations concernant l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires”, ajoutent les chancelleries.

Celles-ci estiment également que “tous les dirigeants politiques”, de l’opposition comme de la majorité, “partagent la responsabilité de veiller à ce que le processus électoral soit pacifique”.

Plus d’une dizaine de personnalités ont annoncé à ce jour leur intention de se présenter à la présidentielle, face au président sortant Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection.

(AFP)

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