Arrêté depuis le samedi dernier, le chef de division des Mines de la province de l’Ituri, Richard Munyanya Saidi, se trouve, au moment où nous publions cet article, dans les locaux de l’auditorat militaire de l’Ituri. Il est reproché à ce dernier d’avoir désobéi à l’instruction du Gouverneur militaire ordonnant la suspension de toute exploitation minière dans le territoire de Djugu.
Alors que certains crient au scandale, Abiandroa Kaniki, président cellulaire de l’UDSP Hoho, a choisi la voie de la sagesse : solliciter l’intervention du Gouverneur militaire de l’Ituri afin d’obtenir la libération de Richard Munyanya Saidi, qui, selon lui, travaille sous la vision du Chef de l’État et du ministre des Mines, Louis Watum.
« Nous sollicitons de l’autorité provinciale son implication dans le dossier opposant notre combattant Richard Munyanya à l’auditorat militaire, car ce dernier a toujours exécuté sans faille ni condition les instructions du Gouverneur militaire, dont il est un proche collaborateur. En aucun moment notre combattant ne s’est écarté de la vision du Gouverneur militaire et du Président de la République. Les mains noires qui souhaitent voir Saidi sombrer peuvent encore attendre longtemps », a déclaré Abiandroa Kaniki.
Et de poursuivre :
« Aujourd’hui, grâce aux efforts du Gouverneur militaire, certains sites miniers autrefois inaccessibles le sont désormais. Grâce à la bonne collaboration entre l’autorité provinciale et le chef de division des Mines, tous ceux qui exploitent l’or en Ituri jouissent librement de leurs droits sans inquiétude. Voilà pourquoi, en tant que président cellulaire de l’UDSP Hoho, dont Richard Munyanya est membre, nous plaidons auprès de l’autorité provinciale pour qu’elle intervienne afin que notre partisan soit libéré », a renchéri Abiandroa Kaniki.
Au-delà de cette déclaration, plusieurs voix se lèvent également pour demander la libération du chef de division des Mines, en attendant la conclusion des enquêtes qui, selon des sources proches de l’auditorat militaire, seraient toujours en cours.
« Sa fuite n’est pas à craindre. Nous sollicitons sa libération afin qu’il puisse librement exercer les fonctions qui lui sont confiées par la République, sous le leadership du Gouverneur militaire », a laissé entendre un membre de sa communauté ayant requis l’anonymat.
