“Repenser l’État pour faire face aux crises sécuritaires “, tels sont les termes de référence de l’atelier de réflexion organisé du 29 au 30 avril 2025, à Kinshasa, par les structures “Ebuteli” ainsi que le ” Groupe d’Étude sur le Congo”(GEC)et auquel la Questeure Adjointe de l’Assemblée nationale, Grâce Neema Paininye, a activement participé
Invitée à cette retraite qui a réuni un nombre réduit de participants au regard de l’importance et de la sensibilité des matières y traitées, quelques personnalités représentant l’exécutif, le parlement, la société civile, des diplomates ainsi que certaines des figures reconnues relativement à leur expertise des conflits dans la région des Grands Lacs. Et l’élue d’Ango, dans la province du Bas-Uele était justement comptée parmi ces personnalités en vue de sa contribution réflexionnelle au regard de son expérience dans ce domaine, elle dont le fief électoral est en proie aux incursions intempestives des éleveurs Mbororo venus des pays voisins (Soudan du Sud et RCA) et qui sèment mort et désolation dans le bassin de l’Uele.

Après avoir exploité les matières relatives aux Wazalendo, à l’expansion des ADF en Ituri, à la crise sur les hauts plateaux du Sud-Kivu, l’heure de parler de la situation sécuritaire qui prévaut dans les Ueles avec les conflits communautaires était arrivée. C’est ici que Grâce Neema Paininye est intervenue. Elle qui a palpé du doigt le phénomène “Mbororo “, elle qui les a vus en face avait l’occasion de se déchaîner. Pour la représentante des populations du territoire d’Ango, avant de parler de cohabitation pacifique entre les communautés, il va falloir commencer par identifier ces éleveurs Mbororo qui traversent librement la frontière entre la RDC, le Soudan du Sud et la RCA et viennent en conquérants, armés et bien friqués. Parce qu’armés, ils violent et font des extorsions des biens des pauvres populations sans défense. Ce qui fait que les femmes ne vont plus aux champs, car les populations ne vivent que de l’agriculture. Du coup, le manque d’activités champêtres a pour conséquence la famine. Ces Mbororo qualifiés à tort de réfugiés climatiques viennent plutôt occuper de force les terres, chassant ainsi les autochtones. Dans le territoire de Niangara par exemple, province du Haut-Uele, les Mbororo y ont déjà construit une mosquée, une école primaire ainsi que leurs habitations. En le faisant, le message est clair, a insisté la Députée nationale, c’est l’occupation durable des terres et leur installation définitive. Ce qui s’apparente à des velléités expansionnistes. D’où, son éternelle demande de renforcer les forces de défense et sécurité dans cette partie du pays. C’est depuis plusieurs années que Grâce Neema Paininye lance son cri d’alarme en direction des autorités du pays afin qu’une solution durable et idoine soit trouvée le long de cette frontière poreuse entre les deux pays ci-haut cités. Le nombre des militaires et des policiers affectés dans cette contrée n’atteint même pas le quart du nombre requis.
Selon l’entendement de l’élue du peuple, L’État ne devra pas attendre que la situation dégénère gravement avant de statuer sur ce dossier. Ce qui se passe actuellement dans les deux Kivu avait une genèse similaire. À l’heure qu’il est, les provinces du Bas et du Haut-Uele constituent des véritables bombes à retardement, a conclu Madame Grâce Neema Paininye dont le combat pour l’intégrité territoriale est un credo et un engagement sans faille.
Rappelons que cet atelier riche en matières avait pour objectifs principaux de dégager, via un échange franc, une analyse commune des dynamiques sécuritaires touchant la RDC ainsi que formuler des recommandations au gouvernement et aux acteurs internationaux pour essayer de résoudre certains des problèmes de sécurité structurels touchant la République Démocratique du Congo.
Cellcom Q.A/A.N.