Comme annoncé, les rebelles du M23 se sont retirés vendredi d’un camp militaire conquis il y a deux mois dans l’est de la République démocratique du Congo, devant des habitants pas forcément rassurés mais heureux de sortir d’une « prison à ciel ouvert ». Des médias ont pu assister à une cérémonie organisée pour l’occasion entre le mouvement rebelle et des militaires kényans de la force régionale d’Afrique de l’est (EAC), chargée de s’assurer du désengagement du M23 des zones qu’il a conquises ces derniers mois dans la province du Nord-Kivu.

Ce camp militaire, la plus grande base de l’armée congolaise dans la région qui, silencieux et envahi par la végétation, donne maintenant l’impression d’avoir été abandonné depuis des années, est situé à Rumangabo, à une quarantaine de km au nord de Goma, la capitale provinciale.

Une cérémonie similaire avait été organisée le 23 décembre à Kibumba, à environ 20 km plus au sud, localité marquant depuis environ deux mois la ligne de front la plus proche de Goma.

Ces retraits du M23 font suite aux décisions d’un sommet qui, le 23 novembre à Luanda, avait demandé un cessez-le-feu et le départ des rebelles des zones conquises depuis un an.

Le M23 s’est dit cette semaine « déterminé à mettre en oeuvre les résolutions » de Luanda.

Mais pendant qu’il se retire de certaines positions, il continue son offensive dans d’autres secteurs de la région, vers l’est en direction de l’Ouganda et à l’ouest vers le territoire congolais du Masisi.

AFP

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