Au cours d’un point de presse tenu le vendredi 16 mai à Kinshasa, Mgr Donatien N’shole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a fait savoir que, malgré les interpellations du Chef de l’État relatives au fonctionnement du système judiciaire et la tenue des États généraux de la justice, celle-ci continue à être manipulée par les plus forts.
À l’en croire, les scandales étalés au grand jour dans le traitement des contentieux électoraux sont malheureusement restés impunis jusqu’à présent.
« À cela, nous pouvons ajouter des cas de spoliation de terrains, dont l’Église catholique est aussi victime, qui sont devenus une pratique courante », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, pour la CENCO, la guerre et les conflits intercommunautaires commencés depuis plusieurs années, qui endeuillent régulièrement la RDC et ensanglantent la région des Grands Lacs, connaissent une extension qui menace gravement l’intégrité territoriale et l’unité nationale.
« Nous déplorons la perte de milliers de vies humaines, des cas de viols et des déplacements massifs de populations. Aussi, nous condamnons sévèrement leurs auteurs », a déclaré le secrétaire général de la CENCO.
Sur le plan politique, la CENCO fait savoir qu’au moment où le pays a plus que jamais besoin d’être uni et de renforcer la cohésion nationale, « nous assistons à une grande crispation du climat politique ».
Pour elle, les consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, avec pour objectif la décrispation du climat politique, se déroulent dans un environnement difficile ne permettant pas d’atteindre les résultats escomptés.
« À l’instar de beaucoup de nos compatriotes, nous sommes très circonspects quant aux négociations et aux partenariats relatifs à l’exploitation de nos ressources naturelles, en particulier des minerais stratégiques. En effet, nous devons nous assurer que les activités minières conduisent au développement intégral de chaque Congolais et de tout le pays », déclare la CENCO.
