Dans une déclaration publiée ce samedi 15 mars, le docteur Denis Mukwege plaide pour une conférence internationale en faveur de la paix à l’Est de la RDC.
Les échanges entre le gouvernement congolais et le Rwanda sont prévus pour le mardi 18 mars à Luanda, sous la médiation de l’Angola. Denis Mukwege rejette cette méthode de négociation, soulignant que la crise en RDC ne se limite pas à un problème interne mais implique également le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. Il insiste sur la nécessité d’une implication directe de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
Une conférence internationale pour raviver l’accord-cadre d’Addis-Abeba
Le prix Nobel de la paix souligne dans son discours qu’une conférence pour la paix en RDC serait un moyen de revitaliser l’accord d’Addis-Abeba, tout en permettant la création d’une plateforme favorisant une feuille de route entre les acteurs nationaux, régionaux et internationaux.
Mukwege exige un cessez-le-feu et demande à la République rwandaise de retirer son soutien aux groupes rebelles du M23 et de quitter le sol congolais.
Le prix Nobel de la paix insiste sur l’importance de respecter l’application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il met en garde contre le danger d’un dialogue mené sous la menace des armes, qui risquerait d’institutionnaliser la loi du plus fort et de légitimer l’occupation illégale de l’Est de la RDC par les forces rwandaises.
En revanche, il salue la bravoure diplomatique du président angolais João Lourenço et appelle au respect des principes fondamentaux de la Charte de l’Union africaine, qui défendent la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
Eureka Mafuta