Dans une correspondance adressée à Madame le maire de la ville de Kananga, le collectif des structures de la société civile du Kasaï Central annonce la tenue d’une marche pacifique ce samedi 4 janvier pour exiger le respect des propos de vérité tenus par le gouverneur Joseph-Moïse Kambulu N’Konko, récemment rappelé à Kinshasa.

Pour ce collectif, cette marche pacifique concerne toutes les structures de la société civile du Kasaï Central ainsi que les mouvements citoyens soucieux de voir la province se développer et vivre dans un réel État de droit.

« La population viendra de partout et se réunira au rond-point Notre-Dame pour marcher jusqu’à l’Assemblée provinciale en passant par l’avenue Lumumba », écrit-il.

« La vérité est comme l’eau froide qui fait mal aux dents malades », déclare-t-il dans leur correspondance.

Joseph-Moïse Kambulu, gouverneur de la province du Kasaï Central, a été convoqué à Kinshasa par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, dans le cadre d’une consultation urgente. Cette décision fait suite à ses déclarations controversées sur l’état de sa province, perçues comme une critique de la gestion gouvernementale.

Dans un télégramme officiel daté du mercredi 1er janvier, le gouverneur Kambulu a été sommé de se rendre immédiatement dans la capitale pour des consultations.

« Vous saluer et vous enjoindre dès réception du présent message Stop vous devoir immédiatement rejoindre Kinshasa Stop pour motif de consultation Stop à mon office Stop », stipule le message.

Pour rappel, le 24 décembre 2024, lors d’un briefing de presse tenu à Kananga par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le gouverneur Kambulu a déclaré que le Kasaï Central est une « province abandonnée par le pouvoir, où rien n’est fait ».

Ces propos ont été interprétés comme une remise en question directe des efforts du gouvernement central, particulièrement en ce qui concerne l’état des infrastructures dans cette région.

Moïse Kambulu a ainsi contredit le ministre d’État en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro, qui avait précédemment vanté les projets en cours dans la province. Cette divergence a également semblé défier les déclarations du président Félix Tshisekedi, qui s’était exprimé peu avant sur les progrès réalisés dans le Kasaï Central, notamment sur des chantiers tels que la Place de l’Indépendance.

La rédaction

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