Au cours de la séance plénière tenue ce jeudi 18 mai au palais du peuple à Kinshasa, le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodiava fait le point sur les conflits qui opposent les peuples Teke et Yaka dans la province de Mai-Ndombe, résultats d’un litige lié à une redevance coutumière et à l’accès à la terre.

Dans son speech, Christophe Mboso a appelé le mouvement Mobondo, qui aurait décapité des éléments des FARDC lors des affrontements le week-end dernier, à arrêter la violence et à répondre au dialogue.

« Je demande aux compatriotes regroupés au sein d’un mouvement appelé Mobondo d’arrêter la violence, de venir auprès des autorités pour poser leurs problèmes. Personne ne sera arrêté. Déposez les armes si vous les avez. Arrêtez la violence, parce que ceux qui sont en train de mourir sont des compatriotes comme vous », a-t-il déclaré.

Pour mettre fin à ces conflits communautaires, le Président de la chambre basse du parlement a annoncé la mise en place d’une commission de paix, réconciliation et réintégration des communautés visées.

Pour lui, cette commission comprendrait les gouverneurs de trois provinces (Kwango, Mai-Ndombe, Kwilu et la ville de Kinshasa). Au niveau du gouvernement central, il y aura la présence indispensable des VPM de l’intérieur et celui de la défense, les ministres Affaires foncières et celui des affaires sociales et les services spécialisés au niveau national et provincial, les chefs coutumiers de quatre provinces concernées, quelques notables de ces provinces, les élus (députés nationaux, provinciaux et sénateurs).

Signalons que le week-end dernier, au moins onze personnes ont été tuées dans une attaque dans le village de Batshongo, dans la province du Kwango. La milice “Mobondo” de la communauté Yaka est accusée d’avoir commis ces meurtres sur des civils et soldats congolais.

Par ailleurs, un couvre-feu a été instauré pour permettre d’organiser des patrouilles mixtes entre l’armée et la police nationale congolaise.

El.B

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