Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 18 mai, le comité laïc de Coordination, déplore le fait que le gouvernement s’est transformé en plateforme électorale, perdant ainsi son objectif constitutionnel d’être au service exclusif du peuple congolais, qui n’est pas composé que de leurs militants.

Pour cette structure proche de l’Eglise catholique de la République démocratique du Congo, certains membres de ce gouvernement persistent à présider leurs partis en violation flagrante de l’article 97 de la constitution qui les oblige pourtant à démissionner de leurs fonctions politiques.

Pour ce qui est de l’audit du fichier électoral, cette structure estime la persistance par la Ceni de rester totalement imperméables aux suggestions des paties prenantes au processus et de procéder par fait accompli, avec un audit de sa propre composition, ne pourra mener qu’à des élections chaotiques.

“La Ceni quant à elle est en défaut d’assurer pleinement les cadres de concertations permettant de désamorcer les tensions des plus en plus fortes qui s’annoncent, travaille dans sa tour d’ivoire et pense imposer ses chiffres d’enrôlement sans un audit sérieux du fichier électoral. Elle n’a toujours pas expliqué comment les kits électoraux se sont retrouvés dans des véhicules des tiers et comment ceux-ci ont quitté ses entrepôts pour surgir chez des tiers”, peut-on lire dans cette déclaration.

Par ailleurs, le CLC rappelle que le dernier audit du Fichier, par l’OIF avait permis d’extirper du fichier électoral six millions de faux électeurs, dont neuf cent milles mineurs.

Le CLC rappelle aussi que les élections ne sont pas la propriété privée ni du Président de la CENI, ni du Président de la République et de son camps politique, mais bel et bien l’expression de la souveraineté du peuple.

“Ce peuple doit être respecté dans ses droits, car ayant payé au prix du sang son droit constitutionnel de désigner librement ses dirigeant”, déclare-t-il.

L’occasion faisant le larron, le CLC demande à la CENI de mettre en place très rapidement le cadre de concertation avec toutes les parties prenantes pour la désignation d’une instance intemationale crédible d’audit du fichier, selon le format ayant prévalu en 2018, et d’arrêter de contourner la question par une désignation de ses propres experts pour s’auto certifier un fichier fortement contestable.

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