L’opposant congolais Martin Fayulu a été reçu ce jeudi 5 juin au Palais de la Nation à Kinshasa par le chef de l’État, Félix Tshisekedi. Cette rencontre fait suite à la demande du candidat malheureux à l’élection présidentielle de rencontrer le président Félix Tshisekedi afin de sauver la République de la prédation.
« Je suis content de vous voir et nous allons échanger à cœur ouvert », a lancé le chef de l’État à celui qu’on appelle affectueusement “le soldat du peuple”.

Au sortir de cette audience, l’opposant Martin Fayulu a affirmé que le pays traverse une période très difficile.
« Nous sommes attaqués de partout… Nous avons besoin de cohésion nationale. Je suis venu lui dire que nous n’avons pas trente-six solutions : nous devons créer un camp de la patrie », a-t-il déclaré.
Pour Martin Fayulu, face aux multiples crises que traverse le pays — crise sociale, crise politique et crise sécuritaire — la solution passe par un dialogue social.

« Je lui ai demandé de tout faire pour rencontrer les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC, afin d’examiner ensemble ce pacte social qu’ils proposent. À ce sujet, le président Tshisekedi a promis de donner sa réponse rapidement », a-t-il indiqué.
Interrogé sur une éventuelle participation aux institutions, Martin Fayulu Madidi a précisé que ce point n’avait pas fait l’objet de discussions.
Pour cette rencontre, le leader de l’ECIDé et patron de la plateforme LAMUKA était accompagné de ses plus proches collaborateurs, à savoir : Devos Kitoko, Prince Epenge, Alex Dende, dit Lexxus Legal, et Mme Chantal Moboni.
Pour rappel, c’est sur son compte X que la porte-parole du chef de l’État, Tina Salama, avait affirmé la disponibilité du président de la République à rencontrer l’opposant congolais Martin Fayulu, afin de sauver la République de la prédation qui menace les institutions et l’intégrité territoriale.
« Le président de la République salue le patriotisme et le sens de l’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu, et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos institutions et notre intégrité territoriale », avait-elle écrit lundi dernier sur X.
Dans un message publié le lundi 2 juin, l’opposant congolais Martin Fayulu avait tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de « péril majeur » menaçant l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
À l’actuel président Félix Tshisekedi, Martin Fayulu a lancé un avertissement : « Vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer », avait-il déclaré. Il l’avait invité à un « sursaut d’honneur » et appelé à une discussion franche, sans calcul politique, pour sortir de la crise.
La rédaction