La ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a été, le mardi 28 janvier, le théâtre d’actes de vandalisme dans plusieurs de ses zones sensibles. Ces événements ont fait suite à des manifestations massives organisées par divers mouvements citoyens pour protester contre l’agression de la RDC par le Rwanda.

Le désarroi de l’avant-hier a entraîné des pillages dans plusieurs supermarchés de la ville, des incendies dans certaines ambassades de pays occidentaux installées à Kinshasa, le dysfonctionnement de certaines entreprises de production et de services, ainsi que le saccage d’articles destinés à la vente dans de nombreux grands marchés. Tous ces actes de vandalisme ont eu des conséquences néfastes sur l’économie de la République Démocratique du Congo, qui présente déjà les caractéristiques d’une économie en faillite, désarticulée, dualiste et de type traditionnel.

Les Congolais se souviennent de faits similaires ayant paralysé l’économie du pays sous la Deuxième République, à l’époque du président Mobutu. Il s’agit des pillages de 1991 et 1993. Ces derniers, rappelons-le, avaient gravement bouleversé l’économie congolaise, entraînant le chômage, la dépréciation de la monnaie locale, une crise de confiance chez les investisseurs étrangers, ainsi qu’une détérioration des conditions de vie sociale.

Aujourd’hui, le pays court le risque de revivre le même scénario si les autorités compétentes tardent à prendre des mesures pour rassurer les acteurs économiques.

Conséquences économiques directes et indirectes

En plus des pertes matérielles observées, ces pillages risquent de provoquer une hausse du chômage, une baisse des recettes fiscales et une dégradation de la confiance des investisseurs étrangers.

Solutions envisagées

La RDC a besoin d’un redressement rapide dans tous les secteurs de la vie nationale. Pour éviter à l’avenir de tels actes de vandalisme, les autorités compétentes doivent impérativement adopter des mesures idoines, notamment :

  • Le rétablissement de la sécurité et le renforcement des politiques économiques et diplomatiques ;
  • Le lancement d’une campagne de sensibilisation sur l’impact négatif des pillages sur l’économie du pays ;
  • La mise en place de structures locales visant à former les jeunes Kinois à la culture de la paix.

À ce stade où tous les pays africains cherchent à émerger économiquement et à améliorer le niveau de vie de leurs citoyens, la République Démocratique du Congo n’a pas droit à l’erreur. Les citoyens congolais, du chef de l’État jusqu’au plus humble des travailleurs, doivent, chacun à son niveau, apporter sa contribution au développement du pays.

Ben Dibanzilua

Please follow and like us:
Pin Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *