L’appartement de l’artiste congolais Fally Ipupa a été cambriolé à Neuilly-sur-Seine, alors qu’il se produisait à quelques kilomètres de là, à Nanterre, devant 34 000 personnes sur la scène de Paris La Défense Arena, lors d’un concert placé sous haute surveillance policière, samedi soir.

Les cambrioleurs se sont introduits dans son appartement alors que des centaines de policiers assuraient la sécurité de son concert, à quelques kilomètres de là. Le domicile du chanteur congolais Fally Ipupa a été cambriolé dans la nuit de samedi à dimanche, à Neuilly-sur-Seine, alors qu’il se produisait sur la scène de Paris La Défense Arena devant près de 34 000 spectateurs.

Il est environ 0h20 lorsque la police est prévenue par un voisin, qui a vu deux hommes quitter l’appartement par une fenêtre. Ils l’avaient au préalable brisée pour pénétrer par effraction dans le logement, avant de prendre la fuite à bord d’une voiture.

Selon les premiers éléments, le système d’alarme ne se serait pas déclenché, laissant aux malfaiteurs le temps de dérober notamment une montre de luxe de marque Audemars Piguet, d’une valeur estimée à environ 50 000 euros. Le préjudice total n’a pour le moment pas été évalué. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Appel au boycott

Ironie du sort, ce cambriolage est survenu alors que le concert de l’artiste phare de la rumba congolaise était placé sous haute surveillance par les autorités. Si vingt personnes ont été interpellées en marge de l’événement, celui-ci n’a pas dégénéré.

Un dispositif de sécurité très important avait été mis en place pour ne pas revivre les débordements et les heurts qui avaient émaillé le concert du chanteur congolais à l’Accor Arena de Bercy, en mars 2020, et qui avaient conduit à l’évacuation partielle de la gare de Lyon, à Paris (XIIe). En tout, ce samedi, ce sont près de 400 membres des forces de l’ordre issus d’une dizaine d’unités différentes, qui ont été déployés, dès l’après-midi, aux abords de la salle de concert pour éviter tout dérapage.

L’artiste est en effet la cible des opposants au régime au pouvoir en République démocratique du Congo, qui l’accusent d’être proche de l’ex-président Joseph Kabila et de son successeur Félix Tshisekedi. Ils appelaient à boycotter le concert, notamment sur la page Facebook « Bataillon Front Populaire ».

Fausses alertes, faux documents et jerrycans d’essence

Ces appels à manifester avaient conduit la préfecture de police de Paris à prendre, dès vendredi, une série d’arrêtés interdisant tout rassemblement non déclaré dans certains secteurs de la capitale, à Courbevoie, La Garenne-Colombes, Nanterre et Puteaux (Hauts-de-Seine) mais aussi, temporairement, le transport et la distribution individuelle de carburant ainsi que l’achat ou la détention de feux d’artifice et d’articles pyrotechniques.

Des interdictions que n’ont pas respectées certaines des personnes interpellées par les différents services de police. Plusieurs d’entre elles ont en effet été appréhendées en possession de jerrycans remplis d’essence ou d’armes blanches. D’autres ont été arrêtées en possession de faux billets ou sous de fausses identités pour tenter de détourner le dispositif. Certaines seraient par ailleurs, selon la préfecture des Hauts-de-Seine, visées par des obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Trois appels malveillants — un avant le concert et deux pendant —, provenant de numéros de téléphone britanniques, ont également été passés au commissariat de Nanterre pour signaler de fausses alertes à la bombe mais n’ont pas entraîné d’interruption du concert, ni d’évacuation de la salle.

Via Le Parisien

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