Devant toutes les caméras et regards incontournables des chevaliers de la plume, le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya Kashama, a fait, ce vendredi 10 mai, la rétrospective de ses trois ans passés à la tête de la province, question de dissiper certains malentendus et présenter les acquis de l’État de siège sous son règne.
Si certains pouvaient le croire, mais la réalité est évidente, décrétée par l’ordonnance présidentielle en mai 2021, conformément à l’article 85 de la constitution, l’état de siège fait son bon chemin autant que le président le voudra.
“Je suis fier de la population iturienne qui m’a fait confiance et à qui je dois beaucoup de respect. Je peux tout oublier en tant qu’homme de ce que j’ai fait depuis mon arrivée ici en Ituri, mais la vérité, c’est la population qui me la rappelle, elle est témoin des réalisations faites et du résultat atteint”, a déclaré le gouverneur militaire de la province.
À l’en croire, à son arrivée à la tête de la province, plusieurs villages ont été vidés de leur population, les routes étaient inaccessibles à cause de l’insécurité, “mais à ce jour, vous pouvez le constater, la route Komanda, Mongbwalu, Aru, Pimbo, et consorts sont accessibles”, a-t-il fait savoir.
S’agissant de la coopération militaire entre l’armée et les forces étrangères en Ituri, le gouverneur militaire dit se contenter de ce que fournissent comme efforts ces forces étrangères.
“On m’a appris à me contenter de ce qu’on me donne, la gratitude de la vie est d’une importance particulière et tous ces étrangers qui font des efforts pour nous protéger ne peuvent pas être remerciés en monnaie de singe, je n’ai pas un mot à placer pour les juger, vraiment je ne peux pas”, a souligné l’autorité provinciale.
Rappelons que depuis son instauration en mai 2021, on peut constater quelques réalisations que ce soit sur le plan sécuritaire avec l’anéantissement de quelques groupes armés, la construction et la réhabilitation des infrastructures d’intérêt général pour n’en citer que quelques-unes.
Patrick Ndibu Van