L’opposant Seth Kikuni a vivement critiqué la décision du gouvernement congolais de suspendre plusieurs partis politiques à la suite de leur participation au conclave de Nairobi, initié par l’ancien président Joseph Kabila. Dans un message publié ce mardi sur le réseau social X, il a dénoncé une décision « arbitraire » et « dangereuse » pour la démocratie en République démocratique du Congo.
Selon Seth Kikuni, la suspension et la saisine du Conseil d’État en vue d’une éventuelle dissolution de ces formations politiques traduisent la « peur d’une opposition responsable ».
« Par sa décision de suspendre nos partis et de saisir le Conseil d’État pour les dissoudre, le gouvernement Tshisekedi a franchi un seuil dangereux. Il a démontré ses limites, sa peur d’une opposition responsable, qui lui indique la voie à suivre », a-t-il déclaré.
Il rappelle que les droits civiques et politiques garantis par la Constitution ne peuvent être restreints et qualifie le gouvernement actuel d’« illégitime ».
« Nos droits civiques et politiques garantis par la Constitution ne sont pas négociables. Ce gouvernement illégitime ne peut les limiter », a-t-il ajouté.
Dans un ton plus critique, Seth Kikuni a comparé l’attitude du pouvoir à celle d’« un enfant manipulant un jouet », estimant que cette démarche pourrait créer « un fâcheux précédent » dans l’histoire politique du pays.
L’opposant voit dans ces suspensions une tentative de musellement de l’opposition et une manifestation de la peur du pouvoir en place.
« Nous rejetons ces décisions puériles qui ne sont que la manifestation de la peur d’un pouvoir aux abois, incapable d’apporter des réponses claires aux attentes du peuple », a-t-il poursuivi, avant de conclure : « Nous allons sauver la RDC, c’est un engagement total, irréversible, patriotique et citoyen. C’est une responsabilité historique… Sine missione. »
La rédaction
