C’est le Jour J en République démocratique du Congo (RDC). La proclamation officielle des résultats est attendue pour ce dimanche 31 décembre après-midi. Seuls les résultats de l’élection présidentielle sont attendus, les autres scrutins suivront dans la semaine. En attendant, ce dimanche matin, avant même l’officialisation des chiffres, neuf candidats dont les opposants Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont déjà annoncé qu’ils ne les reconnaîtraient pas.

Les candidats d’une partie de l’opposition ont commencé leur déclaration par une longue litanie des irrégularités qu’ils disent avoir observées lors de ce processus électoral. Les principaux opposants, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, se sont donc de nouveau rassemblés pour contester cette élection.

Dans leur déclaration commune, les neuf candidats pointent d’abord des irrégularités constatées avant, pendant et après le déroulement de vote. Ils mettent en exergue des violations de la loi électorale, par la poursuite du vote, pendant six jours, l’existence de bureaux de vote parallèles ou encore le contrôle des machines de vote par des candidats qu’ils identifient comme liés au régime en place.

Ces irrégularités font, selon eux, du quadruple scrutin du 20 décembre, une « farce » ou encore une « mascarade », affirment-ils.

Ainsi, et avant même l’annonce officielle des résultats, ils les rejettent. Ils appellent à de nouvelles élections avec « une commission électorale indépendante ». Enfin, ils demandent au peuple congolais de contester les résultats après leur proclamation.

« Nous allons agir de manière pacifique », a tenu à ajouter l’un des candidats présents, ce matin. Floribert Anzuluni estime qu’il faut trouver une solution pacifique ouvrant la porte à des discussions. « Nous ne pouvons pas risquer de passer cinq ans à débattre uniquement de légitimité », prévient-il.

« La loi électorale a été violée de bout en bout. Est-ce que nous avons assisté à une élection ou à des élections ou à une parodie d’élection ? Vous avez vu le bourrage des urnes. Monsieur Kadima et la Céni, s’ils voulaient organiser de bonnes élections, pourquoi n’ont-ils pas demandé un délai supplémentaire de sept ou dix jours ? On pouvait voter hier, le 30, comme on avait voté en 2018, pour qu’ils puissent dispatcher les machines dans tous les bureaux de vote. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Simplement parce qu’il avait besoin de jours supplémentaires pour bourrer les urnes, il avait besoin de cette coupure-là et il l’a fait. Donc pour nous, nous n’avons pas assisté à des élections. Donc, il faut refaire ces élections », a déclaré, pour sa part, Martin Fayulu.

Des candidats qui ont donc pris la parole, quelques heures avant la proclamation officielle attendue ici à Kinshasa entre 14h00 et 15h00. Le pays saura alors officiellement le nom de son prochain président, mais il n’y aura pas de réelle surprise puisque depuis une semaine, la Céni diffuse, circonscription par circonscription, les tendances de cette présidentielle.

(Via RFI)

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