Une dizaine de civils ont été tués depuis le 4 Juin dans la région de Beni au Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo.
Des présumés combattants des forces démocratiques et alliées (ADF) ont surgi dans le village de Masawu, situé à l’extrême sud-ouest du groupement Baswagha Madiwe, dans le secteur de Beni en territoire de Beni, à 12 km au nord-ouest de la commune de Mangina au Nord-Kivu, en limite avec le groupement Mambembe du côté de la chefferie de Babila Babombi en territoire de Mambasa en province de l’Ituri.
Depuis ces incidents, la population majoritairement cultivatrice n’accède plus à ses champs, malgré l’assurance des autorités locales sur les dispositions prises.
Sur place, ces terroristes s’en sont pris aux agriculteurs de la zone. Des sources locales dressent un bilan de 16 civils tués, dont 10 hommes et 6 femmes, deux enfants qui se sont échappés aux mains de ces rebelles, plusieurs civils portés disparus et des maisons et motos incendiées.
Justin Paluku Kavalami, président de la Société civile de Baswagha Madiwe, révèle que la destination de l’ennemi reste encore inconnue. Face à cette situation, une panique s’est observée chez la population le mercredi 5 et le jeudi 6 juin au niveau de Mabalako et Cantine, deux agglomérations de ce groupement situé vers la partie ouest de Beni en territoire de Beni.
« Une panique généralisée a gagné l’esprit de la population à Mabalako et Cantine. Nous demandons à l’armée de protéger ces agglomérations, afin de barrer la route au mouvement des assaillants dans les environs », a déclaré déclare Justin Kavalami.
La journée du mercredi, plus ou moins 11 corps de civils ont été retirés du lieu du drame pour la salle des morts du centre de santé de référence depuis Mangina via le bureau du groupement Mambembe, confirme le chef du groupement Mambembe, Monsieur Musoki Kinyongo.
« Chaque famille retire les corps de leurs membres exécutés par ces ADF, dont la plupart sont originaires de Mangina, Beni, Kyondo au Nord-Kivu et Makeke, voire Ndjiapanda Bella du côté du territoire de Mambasa, qui exerçaient leurs activités champêtres et commerciales sur place à Masawu », a-t-il laissé entendre.
Contacté, l’administrateur du territoire de Beni, le colonel Euta Omeonga Charles, rassure la population que l’armée est en alerte maximale en vue de barrer la route au mouvement de ces rebelles vers des agglomérations environnantes de Masawu comme Mabalako et Cantine.
Notons qu’à présent, plusieurs villages se vident de leurs habitants.
Il y a lieu de signaler que toutes ces agglomérations n’ont pas de morgues pour la conservation des corps. Généralement, les personnes tuées par les ADF sont enterrées dans un état de putréfaction.
Samuel Isenge