L’armée congolaise affirme que des rebelles ont tué au moins une douzaine de personnes lors d’un raid sur une communauté rurale dans l’est du pays, dans le cadre des dernières violences près de la frontière avec l’Ouganda.
Les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ayant des liens avec le groupe État islamique opèrent depuis longtemps dans la zone frontalière. Les Nations unies ont déclaré la semaine dernière que près de 200 personnes y ont été tuées cette année.
Le capitaine Anthony Mulushayi, porte-parole de l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, a déclaré mardi que les rebelles avaient incendié plus tôt dans la journée un hôpital et emmené un certain nombre de civils dans la brousse. Il a indiqué que l’armée avait réagi en tuant quatre des assaillants et en sauvant quatre personnes.
Un dirigeant civil local, Kakule Mwendapeke, a déclaré que le bilan était plus lourd : au moins 17 civils ont été tués et d’autres sont portés disparus après avoir été enlevés. Les survivants ont fui leurs villages pour se réfugier dans les centres urbains voisins, notamment Beni et Mangina.
L’est de la RDC est ravagé par des conflits depuis des décennies. Plus de 120 groupes armés se battent pour le contrôle de précieuses ressources minières, tandis que d’autres tentent de protéger leurs communautés. Les massacres perpétrés par les rebelles sont fréquents. Les violences ont poussé plus de sept millions de personnes à fuir leur foyer, selon les Nations unies.
La semaine dernière, Bintou Keita, la principale envoyée des Nations unies en RDC, a mis en garde contre l’escalade de la violence, des milliers d’atteintes aux droits de l’homme, notamment des viols et des violences fondées sur le sexe, ayant été signalées cette année.
(Avec AP)