Le plaidoyer pour la reconnaissance des 22 journalistes congolais assassinés comme Martyrs de la liberté de la presse se poursuit avec force et détermination. Ce mouvement est désormais porté par une voix puissante et symbolique, celle de Grâce Israëlla MAMBU KANGUNDU NGYKE, elle-même orpheline de deux parents, Franck NGYKE KANGUNDU et Hélène MPAKA tombés pour avoir défendu la vérité et la liberté d’expression.
Grâce Israëlla, Présidente de l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite et membre du groupe de Plaidoyer a lancé un vibrant appel aux professionnels des médias congolais, les exhortant à s’approprier ce plaidoyer et à ne pas laisser le sacrifice de leurs collègues sombrer dans l’oubli. Pour elle, il est crucial que la République Démocratique du Congo reconnaisse à titre posthume ces journalistes comme des martyrs de la liberté de la presse, honorant ainsi leur combat pour la démocratie et la vérité.
« Les journalistes congolais doivent se souvenir de leurs collègues partis injustement pour avoir défendu la vérité et la liberté d’expression », a déclaré Grâce Israëlla avec émotion.
Elle rappelle que cette cause dépasse les simples commémorations, il s’agit d’une question de justice, de mémoire et de dignité. Pour elle, la reconnaissance officielle de ces 22 journalistes offrirait non seulement une forme de réparation symbolique, mais aussi un soulagement moral aux familles des victimes, trop souvent oubliées dans la douleur.
En cette année 2024, marquée par la montée des revendications pour la liberté de la presse et les droits humains, Grâce Israëlla et le groupe de plaidoyer ont insisté auprès du Ministre de la Communication et des Médias de soutenir cette lutte. Ils ont notamment proposé la construction d’un monument en mémoire de ces journalistes assassinés, un symbole fort qui se dresserait au cœur de Kinshasa, la capitale congolaise.
Ce monument, selon eux, ne serait pas seulement un lieu de recueillement, mais aussi un puissant rappel de l’engagement du gouvernement congolais envers la liberté de la presse, un pilier indispensable de tout État de droit. Conformément à la vision du Chef de l’État, qui prône un État de droit où les droits fondamentaux sont respectés et protégés, cette initiative s’inscrit dans une démarche de réconciliation et de mémoire collective.
Grâce Israëlla, avec courage et détermination, continue de mener ce combat, non seulement en mémoire de ses parents, mais pour tous les journalistes congolais tombés pour la vérité. Son interpellation aux médias congolais est un appel à l’unité, à la solidarité et à l’action. Elle incarne l’espoir d’un avenir où les sacrifices des martyrs de la presse ne seront plus vains, mais reconnus et honorés par la nation entière.
Avec AcofepeNews