L’abbé Benoît Mukwanga, secrétaire de la commission Justice et Paix de l’Église catholique à Lubumbashi, a dénoncé, le jeudi 11 Janvier, la multiplication d’arrestations de citoyens, d’assassinats, d’actes d’intimidation et d’enlèvement dans la région du Grand Katanga.
Selon le compte rendu de l’Église catholique à Lubumbashi, deux personnes ont été tuées par balles à Kashonwe, une autre à Likasi et six ont été blessées par balles.
L’abbé Benoît Mukwanga mentionne également des cas de passages à tabac avec des machettes, en particulier des femmes, ainsi que l’arrestation d’environ 52 jeunes et un enlèvement à Kipushi.
Il accuse principalement les unités de la police et de l’armée récemment déployées dans la région. L’Église catholique demande des sanctions et le retrait de ces troupes du Grand Katanga.
“Pour nous, c’est un climat un peu catastrophique qui fait que nous puissions demander la délimitarisation simplement de l’espace Grand Katanga, en attendant cela, pour qu’on puisse doter ces militaires-là des biens nécessaires. Ils sont venus pour la sécurité, il faut les encadrer”, a avertit l’abbé Benoît Mukwanga.
En réfutation, l’armée congolaise affirme être apolitique et remplir sa mission d’assurer la sécurité de tous les citoyens sans discrimination.
“S’il y a des déparages de certains soldats, il ne faudrait pas jeter l’opprobre sur l’armée tout entière”, déclare le colonel Dieudonné Mulumba, porte-parole militaire de la province de Lubumbashi.
Eurêka Mafuta