Pour répondre au dossier des prétendus matériels de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) retrouvés dans un véhicule accidenté au Kasaï le lundi 20 février dernier, les partis politiques membres de l’Union sacrée de la nation et quelques structures de la société civile envisagent une marche ce jeudi 02 mars pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « corruption et tentative de fraude électorale » de la part de la Centrale électorale.
Du côté parti politique, l’appel est lancé par le vice-coordonnateur de l’Union sacrée/Kasaï, Maitre Clovis-Benoit Lumuanga Budiantu, dans un communiqué de presse rendu public lundi 27 février 2023.
«Nous appelons toutes les forces vives de l’Union sacrée de la nation oeuvrant au Kasaï et tous les combattants de la liberté et de la démocratie de venir répondre nombreux avec nos militants à cette marche pacifique que nous organisons jeudi 02 mars à partir de 08h30′ (…) Point de départ Rond-point Ndjendje vers marché Tshinza, jusqu’au siège provincial de la CENI/Kasaï», a-t-il fait savoir.
Dans ce même communiqué, les partis de l’Union sacrée de la Nation fixent comme objectifs de cette marche, la demande de prolongation du délai de l’opération d’enrôlement et identification pour la durée d’un mois et non de deux semaines comme ajoutées par la CENI, la condamnation du « silence coupable » du secrétaire exécutif provincial de la CENI face aux événements tragiques du 20 février dernier, pendant que ces derniers s’étaient produits dans sa juridiction.
Les partis politiques de l’Union sacrée disent avoir promis cette marche pour exiger la réforme de la CENI au niveau des provinces en général et au Kasaï en particulier. Au cas contraire, ils projettent d’exiger la permutation des agents de la CENI au niveau de provinces et demander une enquête sérieuse pour les évènements du 20 février afin de décourager les auteurs sur la liste.
Mais du côté société civile, plusieurs réunions se tiennent pour mobiliser les membres en vue d’une participation active à cette activité.
Il sied de noter que cette question de prétendus matériels de la CENI retrouvés dans le véhicule d’un député national suscite des réactions dans toutes les couches sociopolitiques congolaises.
Jadot Lukadi/Tshikapa