Le monde fait désormais face à une énième épidémie. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de la COVID-19, mais de la redoutable variole de singe, dite Mpox, qui fait rage dans plusieurs pays du monde, dont la RDC et une grande partie de ses provinces.
Si des vies humaines ont déjà été perdues à cause de cette maladie, il y a quand même d’autres vies qui peuvent être sauvées avec l’aide des professionnels de santé qui, à travers leurs conseils et orientations, y croient encore.
S’intéressant à cette épidémie de Mpox qui fait la une, le Chef de travaux à l’Université de Bunia et expert en santé publique, le Dr Lomoyo Wanango, évoque les symptômes, les préventions et les traitements de cette épidémie, qui, selon lui, doit être anéantie au plus vite.
Il fait savoir que cette maladie est dite zoonose, ou maladie des animaux. Elle se manifeste par de la fièvre, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires. Cependant, pour qu’elle soit considérée comme une épidémie, comme c’est le cas aujourd’hui, il doit y avoir une transmission interhumaine. D’où l’interdiction de toucher les animaux morts, et la nécessité de faire attention lors du dépeçage d’un animal de brousse ou en mangeant, car il faut bien préparer la viande afin d’éliminer le virus.
La transmission entre humains se fait de manière étroite : lorsque deux personnes sont face à face, soit peau à peau avec une personne infectée, soit bouche à bouche, par exemple lors d’un baiser profond ou même lors de rapports sexuels.
Pour prévenir cette pandémie, le Dr Lomoyo Wanango demande d’éviter le contact avec une personne malade et d’informer toute la communauté en cas de signes cutanés. Il est également conseillé d’éviter le contact avec le linge et les objets utilisés par la personne détectée avec cette épidémie, et de se laver régulièrement les mains.
Pour ce faire, une série de conférences et de sensibilisations seront lancées pour présenter à la communauté estudiantine les symptômes, les préventions et même les traitements afin d’éviter une large transmission, a conclu cet enseignant de l’Université de Bunia.
Signalons que l’épicentre de cette variole de singe reste à la ville de Bukavu et dans la province du Grand Équateur, ce qui a poussé le gouvernement central à débloquer plus de 5 millions de dollars en urgence.
Patrick Ndibu Van