Le territoire de Djugu est depuis 2017 le théâtre d’affrontements entre les groupes armés locaux, semant ainsi la désolation et des troubles au sein de la population qui ne sait plus à quel saint se vouer malgré les multiples efforts des autorités compétentes pour y rétablir la paix dans ce territoire.

Plus d’une dizaine d’actes d’engagement ne semblent pas donner gain de cause au phénomène de la tuerie qui a pris en otage le territoire de Djugu depuis bientôt 7 ans. À quoi ressemble cette guerre ? Si certains parlent de guerre communautaire, d’autres avancent des arguments pour évoquer l’approche économique que prend cette guerre, c’est le cas de Moïse Ngesera.

Connu pour sa position aux côtés de la population du territoire de Djugu en général, Moïse Ngesera affirme que la guerre qui endeuille aujourd’hui ce territoire revêt un caractère économique.

Pour ce leader de Djugu, les Chinois et autres opérateurs économiques qui travaillent dans cette contrée n’ont jamais été attaqués ni dérangés. Et s’il faut aller plus loin, ce sont les mêmes miliciens qui sécurisent les zones minières dans lesquelles travaillent ces opérateurs économiques.

“Voilà pourquoi nous estimons que cette guerre a pris une dimension économique et que les autorités doivent maintenant ouvrir les yeux”, a-t-il déclaré.

Il demande, par ailleurs, au gouverneur militaire de la province de retirer tous les engins qui permettent l’exploitation de l’or à Djugu afin de mettre un terme à cette guerre qu’il estime être économique.

S’agissant de la tuerie observée ces derniers temps dans la commune rurale de Mongbwalu, Moïse Ngesera demande à l’administrateur de Djugu de mener des enquêtes pour dénicher l’identité de ceux qui sèment la terreur dans cette partie.

Signalons qu’un nouveau groupe armé vient de naître dans le territoire de Djugu, nommé Djamukulabatu, dont les responsables restent inconnus.

Patrick ndibu van

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