Trois ans après son instauration par le président de la République conformément à l’article 85 de la Constitution, l’état de siège ne semble pas faire l’unanimité tant sur le plan provincial que national, au moment où c’était le dernier recours pour éradiquer l’insécurité persistante qui gangrène cette province depuis 2017.

Si certains ont dû porter des fleurs aux réalisations de l’état de siège depuis 2021, d’autres voient dans ce régime une mesure mal conçue et préparée dès son instauration et sa gouvernance par les militaires. Cela est la position des députés provinciaux et nationaux qui, chaque jour, ne jurent que par la levée de ce régime spécial qui, selon eux, n’a pas fourni les résultats escomptés.

Le ciel est nuageux depuis un bon moment. Malgré les efforts que les animateurs semblent fournir, tantôt ce sont les forces vives de la société civile, tantôt la communauté nationale qui ne cessent de critiquer et de demander la levée pure et simple de l’état de siège.

Mais une autre opinion, surtout celle de la majorité présidentielle qui défend ce régime, pense que les objectifs pour lesquels ce régime a été installé semblent être atteints, vu les réalisations accomplies tant sur le plan sécuritaire qu’infrastructural.

Par ailleurs, hormis cette divergence sur l’avenir de ce régime, un autre problème auquel les animateurs de l’État font face est celui des quelques plaintes déposées par le député national Gracien de Saint Nicolas contre le gouverneur militaire lui-même et son porte-parole, le lieutenant Jules Ngongo, pour ce qu’il qualifie d’outrage à un député national dans l’exercice de son mandat, de propagation de faux bruits et d’autres griefs devant les juridictions militaires à Kinshasa.

Il est important de rappeler que les relations ont toujours été tendues entre le député national Gracien de Saint Nicolas et l’état de siège, ce qui a d’ailleurs poussé ce dernier et ses collègues à multiplier des actions contre ce régime spécial à l’hémicycle.

Qui vivra verra.

Patrick Ndibu

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