Dans son discours sur l’état de la nation tenu le mardi 14 novembre devant les deux chambres du parlement réunies en congrès au palais du peuple, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a indiqué que l’engagement de retrait échelonné, responsable et durable de la MONUSCO annoncé depuis 2018 et dont le plan de transition a été adopté en 2021, doit être mis en œuvre.
“(…) Après plus de deux décennies de présence sur notre territoire, il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre sécurité et de sa propre stabilité“, a-t-il déclaré.
A l’en croire, parallèlement à l’option de retrait des forces internationales présentes, le Gouvernement a relancé un processus de raffermissement des relations bilatérales et multilatérales avec un certain nombre de pays et d’organisations dans la sous-région et bien au-delà, pour soutenir les efforts de restructuration de (notre) appareil de sécurité et de défense.
“Les partenariats tissés dans ce cadre couvrent notamment, les domaines de la diplomatie militaire, de la formation et des opérations sur lesquelles je me suis étalé précédemment“, a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, il a indiqué que l’état de siège instauré à l’est de la RDC a permis, non seulement de démasquer mais aussi de démanteler les réseaux criminels et mafieux constitués par les ennemis de la République dans le trafic illicite des ressources.
Pour lui, ce régime d’exception a permis l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des deux provinces concernées, à savoir, les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Notamment, la réduction de la fraude minière et douanière transfrontalières qui alimente ces conflits, la réduction des tensions intercommunautaires ainsi que la stabilité de l’administration à travers le rétablissement de l’autorité de l’État.
“Une autre retombée de l’état de siège est la limitation du coulage des recettes et des fraudes institutionnalisées qui ont élu domicile depuis des décennies dans cette partie du territoire national à la faveur de l’insécurité qui y règne”, a-t-il indiqué.
Et de renchérir: “Ainsi, en tenant compte des résultats précités et au regard des conclusions de la Table Ronde au cours de laquelle une évaluation responsable a été faite, un dispositif transitoire d’assouplissement déjà décidé, est en cours d’exécution dans le souci de concilier les impératifs sécuritaires et le respect des libertés publiques de nos concitoyens”.
En outre, il a fait savoir que c’est dans ce contexte, qu’un cadre de partenariat avec certains pays de la sous-région a été mis en place en vue d’une mutualisation des efforts. Ce partenariat consacre une collaboration dans le domaine du renseignement ainsi que sur le plan des opérations.
” C’est le cas notamment des opérations conjointes menées par les FARDC et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) contre les terroristes ADF ; et de celles associant les FARDC et les Forces armées du Burundi, dans l’annihilation des
rebelles Red Tabara”, a-t-il ajouté.
Il y a de signaler que le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’était prononcé, le 12 octobre sur « l’état de siège » instauré en mai 2021 dans deux provinces de l’est du pays en proie aux violences de groupes armés.
Sans parvenir à ramener la paix, cette mesure d’exception a restreint les libertés publiques et remplacé l’administration civile par des responsables militaires et policiers.
Eldad Bwetu