Un calvaire pour les Kinois et Kinois pour se déplacer d’un lieu à un autre sur une distance nécessitant un moyen de transport en commun pour ceux qui ne possèdent pas de véhicules à la maison.

Les chauffeurs de taxis et de taxis-bus observent un mouvement de grève au point que les transports en commun ne sont pas assurés ce lundi 28 juillet 2024 dans plusieurs coins de la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Les chauffeurs ont tout simplement décidé de boycotter le travail pour protester contre le contrôle initié par la division urbaine des transports de la ville de Kinshasa sur le tarif officiel de transport et le sectionnement des itinéraires communément appelés “demi-terrain”.

Nombreux sont ces conducteurs de véhicules qui protestent contre le contrôle initié par la Division urbaine des transports de la ville de Kinshasa sur le tarif officiel des transports et le sectionnement des itinéraires communément appelés “demi-terrain”, indique l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO).

Ce matin, seules les voitures privées et les motos-taxis sont visibles dans certaines rues de la ville, ainsi que quelques rares taximen téméraires.

Depuis plus d’une semaine, les agents du ministère des Transports ont été déployés sur le terrain pour inciter les conducteurs à respecter le prix de la course à bord des taxis et taxis-bus ainsi que les itinéraires, conformément à l’arrêté signé en mars 2023 par l’ancien gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila.

Mécontents, ces derniers refusent catégoriquement d’appliquer les tarifs officiels, et la police accompagne les agents de la division urbaine des transports pour faire respecter ces règles. Malgré quelques bus qui réussissent à effectuer de courtes courses, la fureur des grévistes persiste, rendant difficile le déplacement dans la ville.

Les habitants sont donc contraints de faire des trajets plus longs pour se rendre à leur destination. Il leur est difficile de trouver, en avant-midi, un bus ou un taxi-bus pour se rendre à leur destination. Cela est d’autant plus vrai que les quelques motos-tricycles qui se positionnent pour faire le transport sont menacés par leurs collègues décidés à faire respecter le mot d’ordre de grève.

Des témoignages anonymes recueillis indiquent que, sur le tronçon entre l’Université de Kinshasa et le Rond-point Ngaba, quelques bus réussissent à faire de courtes courses mais sans arriver au grand carrefour où la fureur des grévistes ne faiblit pas.

Même situation dans les communes et ailleurs à Matete, où plusieurs personnes sont regroupées aux arrêts de bus. Une situation favorable pour les conducteurs de motos qui font des navettes en haussant, à leur manière, les coûts de la course.

Face à cette situation, les unités de la police provinciale sont déployées pour rétablir l’ordre public dans les districts de Tshangu, Mont Amba, Funa et Lukunga. Le chef de la police provinciale appelle les manifestants à se diriger vers l’autorité compétente pour déposer leurs revendications une fois qu’elles sont contenues dans un mémorandum.

Le moyen de transport naturel (les pieds) est le seul utilisé en ce moment à Tshangu pour rejoindre le centre-ville.

Affaire à suivre.

Philippe Dephill Lipo

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