Le procureur général près la Cour de cassation a pris une décision inattendue le vendredi 28 juin en autorisant l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, impliqué dans un scandale de détournement de fonds, à se rendre dans le pays de son choix pour des raisons de santé. Cette décision fait suite à une longue audition qui a eu lieu la veille.
Nicolas Kazadi est soupçonné d’être impliqué, aux côtés de l’ancien ministre du Développement rural, François Rubota (déjà incarcéré), dans le détournement de fonds destinés à la construction de forages dans 1 000 localités en République Démocratique du Congo, ainsi que dans un projet d’installation de lampadaires à Kinshasa.
Le 27 avril dernier, Firmin Mvonde avait pourtant saisi le DG de la DGM pour empêcher l’ex-ministre des Finances de quitter le territoire national et avait également saisi l’Assemblée nationale pour obtenir la levée des immunités en vue de poursuites judiciaires.
L’Assemblée nationale avait finalement autorisé, le samedi 15 juin, des poursuites judiciaires contre l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et le député national, François Rubota, tous deux impliqués dans ce scandale retentissant de détournement de fonds.
La décision de permettre à Nicolas Kazadi de quitter le pays pour des raisons de santé soulève des interrogations quant à la suite des procédures judiciaires à son encontre.
Pour Jean Claude Katende, Président de l’ASHADO, une injustice se produit sous nos yeux.
“Je savais que nous en arriverions là. À la veille de l’indépendance, une injustice se produit sous nos yeux : Nicolas Kazadi va se faire soigner tandis que les autres Congolais sont envoyés en prison. Je savais qu’on n’allait pas mettre un membre de la maison en prison”, a-t-il écrit sur son compte X.
