Les propos tenus par le Chef de l’État Congolais Félix Tshisekedi sur les résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, en marge de la 78ème Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New-York, font couler beaucoup d’encres et de salives.
Pour Félix Tshisekedi, il n’y a jamais eu d’arrangement frauduleux entre lui et son prédécesseur Joseph Kabila. Le 19 septembre à New-York, Félix Tshisekedi a déclaré qu’il aurait été approché par deux personnalités dont il a cité les noms, pour assumer la charge de Premier ministre du dauphin de son prédécesseur. Proposition qu’il aurait, selon lui, rejetée car convaincu de sa victoire aux élections dont il détenait les résultats.
De son côté, l’ancien Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa confirme l’existence d’un accord politique entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi 23 septembre, Corneille Nangaa a fait savoir que cet accord a précédé la publication des résultats définitifs des élections de 2018.
“J’en suis l’un des co-rédacteurs. Cet accord inaltérable a été signé devant témoins, par le Président TSHISEKEDI et son prédécesseur“, a-t-il déclaré.
Et de renchérir: “L’accord politique ‘ACCORD POUR LA STABILITE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO” a été certifié et validé par trois (3) Chefs d’Etat africains avec le statut leur reconnu connu par les deux parties qui l’ont félicité du fait qu’il (Accord) a permis la première passation du pouvoir sans effusion de sang en RDC“.
Par ailleurs, cet ancien Président de la CENI, désormais en exil, indiquee que sur pied dudit accord politique, des institutions de la République ont été installées, cas du gouvernement (Ordonnance N° 19/056 du 20 mai 2019 portant nomination du Premier Ministre ILUNGAILUNKAMBA); de la composition des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, etc.
Par ailleurs, Corneille Nangaa estime qu’à 90 jours de l’expiration iréversible de son mandat, le Président Fëlix TSHISEKEDI a fait le choix intentionnel d’une fuite en avant, pensant ainsi tromper l’opinion, en niant un Accord politique qu’il a bel et bien, en âme et conscience, conclu avec son prédécesseur un ccord dont il sait pertinemment bien que la clause principale le lie.
“II ne peut qu’en tirer toutes les conséquences à l’approche de l’échéance du 20 décembre“, ajoute-t-il.
“Il ne saurait se permettre de falsifier un fait historique majeur, ancré depuis janvier 2019 dans la mémoire collective congolaise. II ne saurait non plus se dérober de ses obligations. II en va de son honneur et de sa dignité, le respect de la parole étant la marque de grands hommes. (…) L’accord politique existe bel et bien et il devra être rendu public“, affirme Corneille Nangaa, ancien Président de la CENI.