Dans un communiqué rendu public le mardi 19 novembre, le mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement) s’oppose catégoriquement à toute tentative de modification de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC). Ce mouvement accuse le président Félix Tshisekedi et son parti de vouloir contourner la limitation des mandats présidentiels en vue de prolonger leur pouvoir au-delà de 2028.
Une dénonciation des manœuvres politiques
LUCHA critique les récents propos du président Tshisekedi, qui, selon eux, jettent le discrédit sur la Constitution, qualifiée à tort de « texte étranger » et utilisée comme prétexte pour des modifications. Ces allégations, accompagnées de propositions controversées comme l’abandon partiel de souveraineté sur certaines parties du territoire national, sont dénoncées par LUCHA comme étant contraires aux principes fondateurs de la nation congolaise.
« Toute tentative de modifier la Constitution à des fins personnelles est une trahison envers la nation et les martyrs qui ont sacrifié leur vie pour la démocratie », souligne le communiqué.
Par ailleurs, LUCHA rappelle également que l’actuelle Constitution a été le fruit de larges concertations impliquant les forces vives du pays.
Une mobilisation nationale annoncée
En vertu de l’article 64 de la Constitution, LUCHA appelle à une mobilisation citoyenne massive et pacifique sur tout le territoire national. Dès le mercredi 20 novembre 2024, une série d’actions est prévue pour sensibiliser la population et contrer toute tentative de modification constitutionnelle. Ces actions incluront des manifestations dans chaque province, ville et localité, afin de dire un « NON » retentissant à ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire.
Le mouvement invite les organisations de la société civile, les partis politiques et les citoyens congolais de toutes tendances à se joindre à cette lutte pour la préservation des acquis démocratiques. « Ce combat est le vôtre », insiste LUCHA, tout en appelant à une résistance déterminée mais pacifique.
Une mise en garde claire
Dans son message au président Tshisekedi, LUCHA avertit : « Nous veillerons à ce que vous quittiez le pouvoir au plus tard en 2028, à la fin de votre second et dernier mandat. Toute velléité de prolongation sera farouchement combattue. » Le mouvement évoque les luttes héroïques ayant permis de mettre fin au régime de Joseph Kabila en 2019 comme un précédent à ne pas ignorer.
« Appliquer la Constitution, pas la changer »
Concluant leur communiqué, LUCHA rappelle qu’un pays ne se développe pas en modifiant sa Constitution, mais en l’appliquant rigoureusement. Il exhorte les dirigeants actuels à respecter les lois fondamentales du pays pour éviter de replonger la RDC dans une crise politique et institutionnelle.
La rédaction