Après plusieurs tractations au sein de l’Union sacrée sur ceux qui devraient remplacer le bureau Mboso Kondia et consorts, le présidium de l’Union sacrée a rendu public le week-end dernier les noms des personnes et regroupements politiques qui seront plébiscités au nom de la famille politique du chef de l’État. Cependant, il est regrettable que l’espace Grande Orientale semble avoir été omis, malgré les multiples efforts consentis pour la réélection du président de la République.

La géopolitique n’est-elle pas une notion congolaise ? En effet, la beauté du texte est à l’opposé de la réalité sur le terrain. Dans un pays demi-continent habité par plus de 450 tribus, comment comprendre la présence de deux membres ou plus d’une même famille dans les institutions publiques, alors que la géopolitique exigerait la prise en compte de tous les espaces pour équilibrer et renforcer la cohésion sociale dans un pays en tension permanente.

Malgré les efforts consentis et la caution payée pour le président de la République lors des dernières élections, les habitants de la Grande Orientale s’inquiètent du comportement du présidium de l’Union sacrée pour ne pas avoir aligné un des leurs ressortissants. En effet, on retrouve le Sud-Kivu et l’espace du Grand Équateur avec deux membres au sein du bureau définitif de l’Assemblée nationale qui doit être voté le 18 mai prochain.

Ne se cachant pas derrière son petit doigt, M. Juguel Selenge, président fédéral de l’Alliance des Démocrates Socialistes Congolais (ADESCO), appelle le président de la République à convoquer en urgence le présidium de l’Union sacrée avant la fin du dépôt des candidatures prévu pour ce lundi, afin de réparer ce qu’il qualifie de mauvaise foi de certains cadres de l’Union sacrée.

“La Grande Orientale mérite une grande considération sur le plan national. Nous avons donné au chef de l’État plus de 80% pour sa réélection. Pourquoi vouloir nous payer en monnaie de singe en se comportant comme des faiseurs de lois ? C’est pourquoi nous demandons aux députés élus de la Grande Orientale de voter uniquement pour le président de l’Assemblée nationale et le premier vice-président, et pour le reste, de désigner leur candidat issu de la Grande Orientale”, a déclaré Juguel Selenge de l’ADESCO.

Et d’ajouter: “Il n’est pas question de survie dans le mot d’ordre donné au sein de l’Union sacrée. S’ils ont procédé à des primaires pour la désignation du poste de président de l’Assemblée nationale, pourquoi ne pas le faire pour l’ensemble du bureau ? Nous demandons que la Grande Orientale soit représentée au sein du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Nous avons payé la caution pour le président de la République”.

Rappelons que dans le ticket présenté par l’Union, on peut constater la présence du Professeur Jacques Ndjoli, la sœur de Jean-Pierre Mbemba, tous deux de l’espace du Grand Équateur, Vital Kamerhe, le fils de Modeste Bahati Lukwebo également de l’espace Kivu.

Est-ce de l’égoïsme politique ou une question de confiance ?

Patrick Ndibu Van

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