La Jirama, la société publique malgache de distribution d’eau et d’électricité, est sous pression, alors que les coupures d’électricité sont de plus en plus nombreuses dans la capitale et dans d’autres grandes villes du pays. Le président de la République a donné trois semaines au ministre de l’Énergie pour résoudre ce problème qui impacte fortement le quotidien des Malgaches et l’économie.
Alors que la société publique malgache de distribution d’eau et d’électricité, la Jirama, doit faire tourner ses centrales thermiques à plein régime en cette période de baisse du niveau des cours d’eau et de manque de soleil, l’entreprise est confrontée à une insuffisance de camions. D’abord pour pouvoir acheminer le carburant du port de Tamatave vers la capitale, mais aussi à Majunga et Tuléar, grandes villes de l’Ouest et du Sud-Ouest, également touchées par les délestages ces dernières semaines.
« Nous fonctionnons à flux tendu. Tous les carburants qui arrivent à Antananarivo sont consommés le jour même, a fait savoir le ministre de l’Énergie Solo Andriamanampisoa, joint au téléphone. Nous sommes en train d’appuyer les transporteurs pour réparer les camions qui sont en panne », poursuit ce dernier.
L’entreprise publique, criblée de dettes, espère atteindre un parc de 100 véhicules d’ici trois semaines. Les camions citernes peinent à parcourir la RN2 qui relie le port de Tamatave à Antananarivo, trois d’entre eux, portant du fioul lourd, se sont renversés ces dernières semaines sur cet axe routier en piteux état.
« Les délestages ne disparaîtront pas dans trois semaines mais ils seront atténués », a indiqué le ministre de l’Énergie.
Face à l’ultimatum lancé par le chef de l’État, un nouveau directeur général par intérim vient d’être nommé au sein de la Jirama, ainsi qu’un nouveau responsable des opérations électricité.
Avec RFI