Après une “tentative” d’évasion dans la nuit de dimanche à lundi 02 septembre au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (ex-prison centrale de Makala), la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a dressé un bilan de plusieurs morts, de blessés et d’évasions.
À en croire le coordonnateur de la FBCP, des témoins sur place ont vu de nombreux corps dans les jeeps et les véhicules militaires, des corps amenés, certains à l’hôpital Sana et d’autres à l’hôpital Maman Yemo.
« C’est depuis 2 heures du matin que nous avons entendu des coups de feu, on a tiré des balles réelles sur beaucoup de gens qui sont décédés. Les prisonniers ont même creusé un trou pour s’évader. Bien que l’accès à la prison soit actuellement interdit, selon des témoins sur place, ce matin, ils ont vu de nombreux corps dans les jeeps et les véhicules militaires, des corps amenés, certains à l’hôpital Sana et d’autres à l’hôpital Maman Yemo », a rapporté Emmanuel Adu Cole.
Pour lui, cet incident aurait pu être évité si les autorités avaient prêté attention aux différents rapports de la FBCP sur les prisons, surtout celle de Makala.
« (…) Parce que nous avons montré aux autorités qu’il est inadmissible de détenir plus de 4.000 militaires avec des civils dans une cité comme Selembao. Mais les autorités n’ont pas pris les précautions nécessaires et voilà le drame qui est arrivé. Comment comprendre qu’une prison civile, construite pour 1.500 personnes, accueille aujourd’hui, selon les estimations, malgré les libérations conditionnelles accordées par le ministre de la Justice, plus de 14.000 personnes ? », s’est-il interrogé.
De son côté, le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, avance un bilan de 2 morts. Selon lui, aucun prisonnier ne s’est évadé.
« Que la population se méfie de toutes ces images virales sur les réseaux. La prison n’était pas attaquée de l’extérieur. Ce sont des prisonniers du pavillon 4 qui ont tenté cette évasion », a-t-il déclaré. En outre, il a annoncé qu’une communication détaillée du gouvernement sera faite après une réunion de crise convoquée par le vice-premier ministre chargé de l’Intérieur.