La salle Rehema Plaza du quartier Bankoko a servi de cadre à la célébration de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement en Ituri, l’objectif étant donc de présenter la diversité de chaque culture communautaire de l’Ituri.
Organisée par le Conseil provincial de la jeunesse et en collaboration avec les jeunes de toutes les 21 communautés de l’Ituri, cette activité a connu la participation de la représentante du gouverneur militaire, le chef de division de la jeunesse et de la division de culture et des arts, tous représentés pour participer à cette célébration culturelle.
Pour le représentant de la communauté ENTE, Meshack Baguma, qui a exposé sur la demande en mariage de la jeune fille chez les Hémas, la procédure pourrait durer entre trois et six mois avant d’être acceptée par la famille de la fille.
A l’en croire, tout commence par la première visite des membres de la famille du garçon chez la famille de la jeune fille, mais le père du jeune garçon n’est pas autorisé à accéder à la parcelle de la femme de son enfant.
Il estime que l’autorisation devrait être donnée, et cela sera suivi d’une discussion avec les parents de la fille, son grand-père et son oncle, qui, après leur accord, peuvent vous autoriser à prendre leur fille.
“Chez nous, les Hémas, poursuit-il, quand vous venez dans la famille de la jeune fille pour demander sa main, la phrase que le père de la famille attend est : “Puis-je naître dans votre famille ?” Sans cette phrase, vous risquez d’être refusé”, a-t-il fait savoir.
Parlant de la pratique de la demande en mariage chez les Allurs, le mariage est une affaire du clan. Ce n’est pas une affaire de deux ou trois individus. Dans cette communauté, c’est la tante maternelle qui joue un rôle majeur dans la préparation de la jeune fille. C’est pourquoi, en cas de dérapage de la fille au mariage, l’éducation donnée par la tante sera remise en cause, a fait savoir le représentant de la communauté Allur lors de cette activité.
Signalons que c’est la deuxième fois que ce genre d’activités se tiennent pour la promotion de la culture iturienne. La première fois, cette activité a été organisée par l’Association des 21 Communautés en Ituri (UNADi) en collaboration avec l’ASBL Le Rebâtisseur.
Patrick Ndibu Van