A Kinshasa, les policiers font l’objet de vives critiques en raison de leur comportement problématique qui suscite des inquiétudes croissantes. Chargés de maintenir la paix et la sécurité, ces agents de l’ordre sont malheureusement souvent associés à des actes répréhensibles. Plusieurs rapports font état de multiples bavures policières, notamment des arrestations arbitraires de citoyens paisibles n’ayant commis aucun crime.
“Un soir, rentrant chez moi tard vers 23h, j’ai croisé des policiers sur mon chemin. Alors qu’un d’entre eux m’interrogeait, un autre fouillait déjà mes poches. Après avoir présenté ma carte d’électeur, elle a mystérieusement disparu entre leurs mains. Mon porte-monnaie avait été dérobé sans raison. J’ai passé la nuit en détention sans avoir commis d’infraction. Le matin, ma famille a dû payer une caution pour ma libération”, a témoigné un jeune résident de la commune de Selembao.
Plus préoccupant encore est le lien présumé entre certains policiers et des criminels urbains notoires, communément appelés Kulunas. Cette collaboration douteuse contribue à l’insécurité croissante à Kinshasa, sapant la confiance du public envers les forces de l’ordre. Les agents travaillant dans certaines zones sont particulièrement critiqués pour leur implication dans des activités illégales, ce qui aggrave les tensions au sein de la communauté.
“Dans notre quartier, les policiers collaborent souvent avec les Kulunas, des jeunes délinquants. Après des troubles, ces policiers arrêtent les Kulunas qui sont ensuite rapidement relâchés. De plus, dans certaines zones, les Kulunas agissent à quelques pas des postes de police, sans que les policiers n’interviennent promptement. Ces agents devraient protéger la population au lieu de collaborer avec des perturbateurs de la paix”, déplore un habitant du quartier Mokali dans la commune de Kimbaseke.
Outre ces préoccupations majeures, les policiers congolais sont également accusés de se livrer à des tracasseries routières, instaurant un climat de peur et d’insécurité parmi les usagers de la route.
Ces comportements inacceptables ternissent non seulement l’image de la Police Nationale Congolaise, mais compromettent également la sécurité des citoyens qui devraient être protégés par ces mêmes agents.
Face à ces accusations accablantes, il est impératif que des mesures correctives urgentes soient prises. Les autorités congolaises doivent entreprendre des réformes en renforçant la formation des policiers, en intensifiant la supervision de leurs activités et en établissant des mécanismes transparents de responsabilité pour garantir que la police agisse dans l’intérêt de la population qu’elle est censée servir.
Il est crucial de restaurer la confiance du public et de réaffirmer l’engagement envers la justice et la sécurité pour tous à Kinshasa.