Après les élections du 20 décembre dernier, de nombreux candidats ont été proclamés élus par la CENI. Certains attendaient l’intervention du pouvoir judiciaire pour rectifier d’éventuelles erreurs de la CENI. C’est le cas pour certains élus provinciaux de l’Ituri, qui ont porté leurs plaintes devant la cour d’appel, se considérant lésés par les résultats provisoires de l’organe électoral.
Après avoir examiné une vingtaine de dossiers, la cour d’appel a rendu son arrêt définitif le lundi 1er avril, annulant les voix obtenues par les candidats Thomas Lubanga de l’UPC et Yves Kawa du MLC. Ces candidats ont été disqualifiés par la centrale électorale en raison de leur implication dans des crimes de guerre commis en 2003. La CENI devra donc réattribuer les sièges en se basant sur le nouveau seuil.
Avec cet arrêt définitif, certains regroupements politiques et partis verront leurs élus changer, car le seuil a été ajusté de 31 407 voix à 3 750 voix.
Pour l’honorable Pèle Kaswara, élu de la ville de Bunia de l’Union des patriotes congolais, cet arrêt va avoir un impact important, favorisant certains et désavantageant d’autres, selon les exigences de la cour d’appel.
“Nous avons été provisoirement proclamés élus, tout le monde le sait. Il fallait attendre l’arrêt définitif de la cour pour confirmation. Même s’il y aura des conséquences politiques, cela ne devrait pas engendrer de conflits.”, a-t-il souligné.
Il a également appelé à la paix et à la cohésion sociale.
Patrick N’dibu Van