Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo vient de lever le moratoire sur la peine capitale. Une décision prise lors du conseil des ministres du 9 février dernier, a en croire une note circulaire de la ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo du 13 mars dernier.
“Pendant les trente dernières années, la partie orientale de notre pays est en proie à des conflits armés récurrents, souvent orchestrés par des États étrangers qui, pour la circonstance, bénéficient parfois de la complicité de certains de nos compatriotes. Ces actes de traîtrise ou d’espionnage ont fait payer un lourd tribut tant à la population qu’à la République au regard de l’immensité des préjudices subis. Aussi, au cours de la même période, il a été constaté le développement exponentiel, dans la plupart de nos grands centres urbains, du phénomène de banditisme d’une grande cruauté, semant la terreur, la désolation et causant parfois la mort d’hommes au sein des communautés”, peut-on lire dans cette note circulaire adressée aux chefs des institutions dont le président du Conseil supérieur de la magistrature et président de la Cour constitutionnelle, le premier président de la Cour de cassation, le procureur général près cette Cour, le premier président de la Haute cour militaire ainsi que l’auditeur général des FARDC.
À l’en croire, la législation pénale en vigueur prévoit la peine de mort pour certaines infractions. “Cependant, depuis plusieurs années, la peine de mort, bien que prononcée par les juridictions, n’est plus exécutée en raison du moratoire sur l’exécution de la peine capitale, décrété par le Gouvernement congolais en 2003”.
Avec la levée de ce moratoire, les Congolais se posent la question de savoir si les bandits urbains appelés communément des Kulunas seront-ils réellement exécutés après leurs condamnations.
En effet, ces bandits urbains appelés communément des “Kuluna” continuent de semer la terreur dans la capitale congolaise sous le regard impuissant du gouvernement central. Les citoyens vivent dans la peur constante, incapables de rentrer chez eux en toute sécurité, surtout aux heures tardives.
Depuis plusieurs années, les Kuluna, ces bandes criminelles composées principalement de jeunes désœuvrés, ont instauré un climat de violence et d’insécurité dans les quartiers de Kinshasa. Armés de machettes et d’autres objets tranchants, ces délinquants n’hésitent pas à recourir à la violence pour voler, agresser et intimider les habitants.
La levée du moratoire sur la peine capitale mettra-t-elle fin au phénomène Kuluna à Kinshasa ?
Wait and see!
La rédaction