Les chefs d’état-major des pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se sont rendus à Goma où le groupe rebelle M23 est entrain de faire une avancée.

Les chefs des armées ont tenu une réunion dans la ville de l’est de la République démocratique du Congo afin d’évaluer la situation actuelle caractérisée par une recrudescence des combats ces dernières semaines entre les rebelles du M23 et les forces armées congolaises.

“Il s’agissait d’évaluer l’état d’avancement des opérations sur le terrain et d’affiner les stratégies pour les renforcer (opérations militaires). Leur (les chefs d’état-major de la SADC et de la RDC) visite à Goma est un signal fort de l’engagement et de la détermination de la SADC et du Burundi aux côtés de la RDC”, a déclaréGénéral Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise. 

Il s’agissait de la première réunion de coordination des chefs d’état-major depuis le déploiement des troupes de la SADC au Nord-Kivu.

“Nous saluons la présence (des chefs d’état-major de la SADC) ici, et nous pensons que cela leur a permis de comprendre la situation ici, d’avoir vécu la réalité du terrain en termes d’insécurité, parce que lorsqu’ils étaient ici, Saké a été bombardé, cinq bombes hier.”, a expliquéPlacide Nzilamba, membre de la société civile de Goma. 

Certains habitants de la ville de Goma ne sont pas encore convaincus de l’efficacité des troupes de la SADC, ainsi que de leur légitimité à agir dans ce contexte.

Jeudi, des véhicules blindés de la SADC ont été touchés lors d’une attaque du M23, blessant 4 personnes, dont un soldat tanzanien du contingent et des civils.

“Nous restons sceptiques parce que nous savons que l’avenir du Congo en matière de sécurité ne peut venir que des stratégies internes données par les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) et non par les pays de la SADC.”,  a ditMuisa Christian, habitant de Goma. 

Cette semaine, les forces de maintien de la paix des Nations unies ont remis leur première base militaire aux forces de sécurité dans l’est du Congo, dans le cadre d’un retrait éventuel après des décennies d’opérations dans le pays.

Avec Africanews

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