La République Démocratique du Congo se prépare à vivre une semaine décisive pour ses élections générales prévues le 20 décembre prochain. Actuellement, les regards sont tournés vers la cour constitutionnelle, où le président Dieudonné Kamuleta Badibanga s’apprête à annoncer le report de scrutin.
Cette décision pourrait être basée sur une requête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ou sur la requête introduite par certains candidats, notamment Martin Fayulu et Théodore Ngoy qui a pour objet “l’examen de la régularité du processus électoral”.
Ces candidats Présidents de la République dénoncent des irrégularités notoires et intentionnelles relatives à la fiabilité du fichier électoral, à la publication des listes des électeurs, à la publication de la cartographie, à la délivrance des duplicatas de cartes d’électeurs, à la privation du droit de vote à une partie de l’électorat vivant dans les territoires occupés par les forces obscures,…
Des sources indiquent que la cour constitutionnelle devra évaluer cette semaine la requête de la Ceni ou la plainte déposée par certains candidats, ce qui pourrait conduire à un réexamen complet du processus électoral. Cela pourrait impliquer la mise en place d’un nouveau fichier électoral, voire la nécessité de former une nouvelle Cour constitutionnelle et de nommer un nouveau président de la Ceni.
Si le report des élections est confirmé, cela soulèvera la question de la gestion de la transition vers ce nouveau scrutin.
Or, le Président Tshisekedi et le président de la Ceni maintiennent leur position selon laquelle le scrutin aurait lieu coûte que coûte le 20 décembre.
Cependant, si un report est décidé, il sera crucial de mettre en place un processus transparent et inclusif pour garantir la crédibilité et la légitimité des élections à venir.
Par ailleurs, dans une lettre adressé au Président de la République, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) exprime un besoin urgent de 4 Antonov 26 et de 10 hélicoptères afin de pouvoir déployer les kits électoraux dans les délais.
« En effet, cette période du déploiement du personnel, du matériel et des équipements de vote coïncide malheureusement avec la campagne électorale. Par conséquent, la capacité de mobilité et d’intervention de la centrale électorale est très réduite », a écrit Denis Kadima, Président de la CENI.
Entre-temps, certains candidats Présidents de la République, Députés nationaux et provinciaux font face à des difficultés pour trouver les fonds nécessaires à quelques jours de la fin de la campagne électorale.
La rédaction