Change ASBL a organisé, vendredi 29 Septembre dernier au Musée National de la RDC à Kinshasa, un expo-débat axé sur le thème : « La Résistance dessinée. Inventaire et Analyse des bandes dessinées réalisées sur la Résistance Africaine ». Et ce, à travers son programme quinquennal « Bokundoli (2022-2026) ».

Dans son intervention, le professeur Hilaire MBIYE a fait savoir aux différents participants que la Bande dessinée est non seulement un moyen d’illustration, mais aussi un média à part entière.

A l’en croire, la Bande dessinée est un support de communication aux caractéristiques spécifiques véhiculant un message au moyen de l’image.

« La bande dessinée est un média multiforme et multi-usage. Elle peut être utilisée pour informer, éduquer et divertir », a-t-il déclaré.

Et de renchérir: “On peut l’utiliser pour éduquer, sensibiliser et vulgariser. La bande dessinée utilise le langage que tout le monde peut comprendre ».

Pour le Professeur MBIYE, parmi les domaines de la bande dessinée, il y a notamment, la sensibilisation et la vulgarisation, le développement et la protection de la nature, l’histoire,…

Intervenant sur « Comment Informer et former à travers la Bande dessinée et parvenir à impulser un changement des comportements des citoyens », la Journaliste Nioni MASELA a fait savoir qu’informer et former à travers la Bande Dessinée appelle à communiquer dans le but d’organiser un changement de comportement.

« Dans le présent contexte, communiquer pour le changement des comportements nous conduit à un exercice qui nous demande d’informer et former et agir pour impulser un changement des comportements et donner aussi de la place à la BD dans notre société. Ce qui lui permettra d’y être reconnu à sa juste valeur », a-t-elle déclaré.

Pour elle, le message de la BD devrait éveiller et soutenir l’intérêt du lecteur. Et également être exprimé dans un langage simple et facilement compréhensible par le lecteur. Ce message doit être adapté au contexte et au groupe cible auquel il est destiné.

De son côté, Mr KASH TEMBO, Bédéiste congolais, a exhorté les congolais à savoir d’où ils viennent et où ils vont.

Il a, en outre, exhorté les Congolais à raconter leur histoire eux-mêmes.

“On aimerait pouvoir apprendre notre histoire à travers la Bande dessinée “, a-t-il déclaré.

Cet expo-débat avait pour objectif de sensibiliser la jeunesse autour de l’histoire de l’Afrique et ses grands résistants par les biais de la Bande dessinée ; promouvoir le rôle de l’histoire dans la construction citoyenne.

Dieudonné Kambayi, Coordonnateur Change Asbl

Selon les organisateurs, l’idée est partie du fait que depuis des temps anciens, l’art a été un mode de communication important et il s’est développé pour refléter la culture et les intérêts d’une société. Les neuf arts majeurs (l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique, la poésie, le théâtre, le cinéma, la photographie et la bande-dessinée) jouent un rôle clé dans toutes les cultures du monde et font partie intégrante des systèmes socio-politiques et économiques modernes. La création artistique a servi, il y a des lustres, à promouvoir les idées, la conscience politique et la reconnaissance culturelle. Et donc, l’utilisation de l’art comme outil social, culturel et politique s’est manifestée dans toute l’histoire humaine.

A les en croire, le combat sur la résistance africaine vaut encore tout son pesant d’or et mérite d’être raconté, honoré (de la plus belle manière), revalorisé mais surtout pérennisé au regard des mutations que subit le monde actuellement et, de nouvelles dynamiques sociales qui se tissent.

La rédaction

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