Instauré en date du 6 mai 2021, c’est le 6 mai 2023 que l’état de siège totalise deux ans d’existence dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo où les autorités civiles ont été remplacées par les autorités militaires et policières avec pour mission de restaurer la paix dans cette zone en proie de l’insécurité depuis plusieurs années.
La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu trouve le bilan pourtant chaotique deux ans après l’instauration de cette mesure.
Pour cette structure citoyenne du Nord-Kivu, les animateurs de l’état de siège ont été plutôt assiégés au trône au lieu de se mettre au travail pour anéantir les groupes armés.
Edgard Mateso, Premier vice-président de la société civile (forces vives) du Nord-Kivu regrette que l’état de siège a été vidé de substance.
«Les quelques domaines publics de l’État sont en train d’être spoliés par ces animateurs de l’état de siège», a-t-il déclaré.
Une raison de plus pour cette structure citoyenne de réclamer la levée de cette mesure qui semble jouer en défaveur de la population.
” Nous pensons qu’il est grand temps que le gouvernement et le parlement puissent se ressaisir et remettre l’administration locale et provinciale aux civils comme ce fut à la période normale. Cet état de siège doit être levé et il n’y a pas de honte pour ça”, a renchérit Edgar Mateso.
Isse Paluku/Beni